Le devenir littéraire maghrébin

Par Oudjedi Damerdji Aouicha, Amin Zaoui, Lamia Bereksi Meddahi

Histoires d’Orient

Résumé

Il ne fait plus aucun doute que la littérature maghrébine d’expression française est en pleine effervescence. De plus en plus d’écrivains, hommes et femmes, de toutes générations confondues prennent la parole pour réaliser des écrits qui embrassent une diversité thématique et qui occupent une place considérable au sein du fait littéraire francophone du Sud. Par sa richesse culturelle, le Maghreb m’a toujours fasciné. Au cours de mes recherches, j’ai eu le plaisir de lire plusieurs oeuvres, de contribuer à des ouvrages collectifs et aussi de participer à des colloques internationaux. C’est à ce titre que j’ai choisi de rassembler mes articles et mes communications dans un ouvrage intitulé Le devenir littéraire maghrébin. J’ai choisi d’axer mes analyses sur les auteurs suivants : Assia Djebar, Rachid Boudjedra, Yassir Benmiloud, Kamal Daoud, Rénia Aouadène, Karim Nasseri, Youcef M.D, Fouad Laroui, Chedly El Okby. En sélectionnant ces écrivains, j’ai voulu démontrer comment se construisent les pensées lorsque la langue que nous utilisons est considérée comme étrangère.

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Livre 1: Le Journal sans Journalistes, ou le cinquième pouvoir des gens ordinaires – Éric Le Ray

Pour résumer, le simple citoyen, les gens ordinaires comme aimait à les qualifier George Orwell dans son oeuvre, qui n’ont pas forcément une carte de presse, remettent en cause le quatrième pouvoir traditionnel pour en fonder un cinquième, celui des individus, car ils sont tous devenus un média. Un processus que nous avons traduit en créant un nouveau modèle, dès 2005, autour de la notion théorique de « People is the message » (les gens sont le message), car ils sont le message et son sens en même temps. Ils sont devenus le média. Un modèle qui nous semble plus approprié pour analyser notre époque et la construction d’une nouvelle réalité sociale que celui construit par McLuhan qui portait sur la notion de « Medium is the message », avec des notions et des considérations plus extérieures à l’individu, associé à son environnement, naturel ou technologique. Notre modèle permet de recentrer la démarche théorique et pratique autour de l’individu, de son intériorité et de son environnement culturel, de répondre à la question posée par John R. Searle comment chacun d’entre nous individuellement « construisons-nous la réalité sociale objective de cette nouvelle civilisation numérique émergente ? ». Il faut tenir compte des divers réseaux d’appartenance interpersonnelle dans lesquels l’individu communiquant est inscrit qui font émerger une nouvelle forme « d’interactionnisme symbolique » sur une base numérique et plus analogique. Cette révolution des technologies numériques mobiles de plus en plus personnalisée n’existait pas à l’époque où le sociologue canadien des médias McLuhan a proposé son propre concept. Internet, associé à ces technologies numériques mobiles, à l’infonuagique et aux médias sociaux, contribue donc aujourd’hui à la construction sociale d’une nouvelle réalité, un nouveau visage du monde, une nouvelle dimension.

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